Nutrition et Maladie d’Alzheimer : Comprendre et Agir

La maladie d’Alzheimer, forme la plus courante de démence, touche des millions de personnes à travers le monde. Au-delà des troubles cognitifs, cette pathologie entraîne souvent des complications nutritionnelles significatives, notamment une perte de poids et des troubles du comportement alimentaire. Une prise en charge nutritionnelle adaptée est donc essentielle pour améliorer la qualité de vie des patients et soutenir leur état de santé général.

Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer et pourquoi s’intéresser à la nutrition ?

La maladie d’Alzheimer (MA) est l’une des maladies neurodégénératives les plus fréquentes dans le monde, touchant plus de 35,6 millions de personnes. Son évolution progressive entraîne un déclin des fonctions cognitives et une perte d’autonomie. La nutrition joue un rôle crucial dans la prévention et la gestion de cette maladie, influençant aussi bien le développement de la MA que l’état de santé des patients diagnostiqués.

Peut-on prévenir la maladie d’Alzheimer par l’alimentation ?

Des études montrent que certains facteurs de risque cardiovasculaires, la consommation de médicaments psychotropes et les conditions socio-économiques défavorables augmentent le risque de développer la MA. À l’inverse, un niveau d’éducation élevé, une activité physique régulière et une alimentation riche en oméga-3, notamment via le régime méditerranéen, sont associés à une meilleure préservation des fonctions cognitives.

Pourquoi la perte de poids est-elle fréquente chez les patients atteints de la MA ?

La perte de poids est une complication majeure de la MA, particulièrement aux stades avancés. Elle est souvent associée à une altération du système immunitaire, une atrophie musculaire et une perte d’autonomie. Ce phénomène peut même précéder l’apparition des premiers signes cliniques de la maladie, ce qui en fait un indicateur important pour le suivi des patients.

Quels sont les troubles alimentaires liés à la maladie d’Alzheimer ?

Avec l’évolution de la maladie, des troubles du comportement alimentaire (TCA) apparaissent. Les patients peuvent refuser de manger, devenir sélectifs dans leurs choix alimentaires ou rencontrer des difficultés à mastiquer et à avaler. Ces troubles sont souvent sous-estimés et compliquent la prise en charge nutritionnelle, générant stress et incompréhension chez les aidants.

Comment adapter la prise en charge nutritionnelle des patients atteints de MA ?

Un suivi du poids régulier est essentiel. L’évaluation des TCA et des difficultés de déglutition permet d’adapter la texture des aliments et d’instaurer des stratégies alimentaires appropriées. Maintenir une routine alimentaire, favoriser la convivialité des repas et ajuster l’apport calorique en fonction des besoins du patient sont des recommandations clés pour améliorer la qualité de vie.

La nutrition artificielle est-elle une solution viable ?

L’alimentation par sonde gastrique est parfois envisagée dans les stades avancés de la MA. Toutefois, les études montrent qu’elle n’améliore ni la survie ni la qualité de vie des patients. Elle peut même entraîner des complications et doit donc être envisagée avec prudence en concertation avec les soignants et la famille.

Conclusion : Une approche personnalisée et bienveillante

Une alimentation adaptée, inspirée du régime méditerranéen, semble prévenir l’apparition des troubles cognitifs. Chez les patients diagnostiqués, un suivi nutritionnel attentif, prenant en compte les troubles de l’alimentation, est essentiel pour préserver leur bien-être et alléger la charge des aidants. L’objectif reste de maintenir une alimentation équilibrée tout en s’adaptant aux besoins et aux capacités évolutives des patients.

Sources :

  1. Plourde M. La maladie d’Alzheimer et la nutrition : les enjeux socioscientifiques. Université de Sherbrooke. 2015. https://www.usherbrooke.ca/creas/fileadmin/sites/creas/documents/Publications/Bulletin_du_CREAS/5/CREAS_Bulletin_5_Plourde.pdf?utm_source=chatgpt.com
  2. AFDN. La prise en soin diététique d’une personne atteinte d’une maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés. Association Française des Diététiciens Nutritionnistes. 2025.https://www.afdn.org/documentation/prise-soin-dietetique-dune-personne-atteinte-dune-maladie-alzheimer-syndromes

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