L’activité physique : Un allié indispensable dans la lutte contre le cancer

L’activité physique est aujourd’hui reconnue comme un facteur clé dans la lutte contre le cancer. Cette pratique ne se limite pas à la phase de rétablissement, mais joue un rôle crucial à toutes les étapes du parcours de soin, y compris pendant les traitements. Cette tendance est soutenue par de nombreuses études scientifiques qui montrent que l’activité physique améliore la qualité de vie des patients, réduit la fatigue, et peut même diminuer les risques de rechute. Cet article propose un résumé des bienfaits de l’activité physique dans le contexte cancérologique, appuyé par des recherches récentes.

Pourquoi l’activité physique est-elle cruciale pour les patients atteints de cancer?

L’activité physique joue un rôle fondamental dans la gestion du cancer. Les traitements, tels que la chimiothérapie, peuvent provoquer des effets secondaires importants, dont la fatigue et le déconditionnement physique, ce qui affecte négativement la qualité de vie des patients. Lorsque l’activité physique est intégrée de manière régulière dans la vie des patients, elle contribue à améliorer leur état général, même en période de traitement.

Les bienfaits sont nombreux et incluent le maintien du poids et de la masse musculaire, la réduction de la fatigue, une meilleure qualité de vie, et un impact positif sur la survie globale.

Quelles sont les recommandations pour pratiquer une activité physique efficace ?

L’OMS recommande un minimum de 150 minutes d’activité physique modérée ou 75 minutes d’intensité soutenue par semaine pour les adultes. Cette activité doit combiner des exercices d’endurance, de renforcement musculaire et de flexibilité. Ces pratiques permettent non seulement de lutter contre la sédentarité mais aussi de réduire les risques associés au cancer. Il est conseillé d’intégrer des activités physiques trois fois par semaine, de manière régulière, pour maximiser les bénéfices.

Quels sont les principaux bienfaits de l’activité physique pour les patients cancéreux ?

1. Maintien du poids et réduction de la masse grasse

La perte de masse musculaire et l’augmentation de la masse grasse sont courantes chez les patients cancéreux, notamment à cause des effets secondaires des traitements. Plusieurs études montrent qu’un programme d’activité physique pendant ou après les traitements peut prévenir la prise de poids et favoriser la réduction de la masse grasse viscérale. De plus, le maintien de la masse musculaire est un facteur protecteur, réduisant l’inflammation et les risques de rechute.

2. Réduction de la fatigue

La fatigue, un symptôme majeur du cancer, peut durer des années après la fin des traitements. L’activité physique, en particulier les exercices combinant renforcement musculaire et endurance, est le seul traitement validé pour réduire cette fatigue de manière significative, avec des réductions de 30 à 40 % des symptômes.

3. Amélioration de la qualité de vie

Des études ont montré que l’activité physique améliore divers aspects de la qualité de vie des patients, y compris le bien-être physique, psychologique, social et spirituel. Elle réduit l’anxiété, améliore l’estime de soi, et permet un retour plus rapide à la vie professionnelle.

4. Effet sur la douleur et l’inflammation

Des programmes d’exercices, en particulier ceux basés sur la résistance, ont montré un effet antalgique, réduisant les douleurs associées au cancer et à ses traitements. Cela inclut la réduction de la douleur musculaire liée aux anti-aromatases, un traitement fréquent dans le cancer du sein.

L’activité physique peut-elle prolonger la vie des patients cancéreux ?

Oui, l’activité physique est associée à une réduction significative du risque de rechute et de mortalité. Des recherches sur le cancer du sein, du colon et de la prostate montrent que des niveaux d’activité physique élevés peuvent réduire de 30 à 50 % les risques de récidive et améliorer l’espérance de vie. Ces effets sont plus marqués lorsque l’intensité de l’exercice dépasse un certain seuil, avec des bénéfices supplémentaires pour les patients pratiquant des activités d’endurance et de renforcement musculaire à haute intensité.

Comment intégrer l’activité physique dans le parcours de soins ?

L’activité physique doit être introduite dès le diagnostic et, si possible, avant même le début des traitements. Il est essentiel que l’activité soit adaptée à chaque patient, en tenant compte de ses capacités physiques, des traitements suivis et de ses préférences. Il est recommandé que l’activité soit supervisée par des professionnels formés, de manière à garantir à la fois la sécurité et l’efficacité du programme.

L’adhésion des patients est également cruciale. L’accompagnement psychologique et la motivation sont souvent nécessaires pour surmonter les obstacles liés à la fatigue, à la douleur, et au manque de connaissance des bienfaits de l’activité physique.

Quelles perspectives futures pour l’activité physique en cancérologie ?

L’un des grands enjeux reste l’optimisation des programmes d’activité physique en fonction du type de cancer, du stade de la maladie et des traitements choisis. L’amélioration de l’adhésion à ces programmes, notamment en simplifiant l’accès à des centres dédiés et en formant davantage de professionnels à la cancérologie, pourrait permettre d’étendre ces bienfaits à un plus grand nombre de patients. De plus, des études supplémentaires sont nécessaires pour affiner les recommandations spécifiques en fonction des caractéristiques individuelles des patients.

Sources :

  1. National Cancer Institute, Physical Activity and Cancer.https://www.cancer.gov
  2. Beerblock K. Activité physique et cancer. Revue de Médecine Générale et de Famille. 2022;22:101-108.

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