Activité physique chez l’enfant et l’adolescent : Ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire
L’activité physique joue un rôle crucial dans le développement physique, mental et social des enfants et des adolescents. Pourtant, malgré des recommandations claires des organismes de santé, la pratique sportive et les activités physiques diminuent au fil des générations. Cette baisse alarmante s’accompagne d’une augmentation des pathologies liées à la sédentarité, comme l’obésité ou les troubles métaboliques. Cet article met en lumière les bienfaits de l’activité physique, les dangers de l’inactivité et les stratégies pour favoriser un mode de vie actif chez les jeunes.
Pourquoi l’activité physique est-elle essentielle au développement des jeunes ?
L’OMS recommande aux enfants et adolescents de pratiquer au moins 60 minutes d’activité physique modérée à soutenue par jour. Cette pratique est bénéfique pour leur développement musculaire et osseux, leur santé cardiovasculaire, leur équilibre psychologique et leur réussite scolaire. L’exercice régulier favorise également la concentration et réduit les risques de maladies chroniques à l’âge adulte.
Pourquoi observe-t-on une diminution de l’activité physique chez les jeunes ?
Dans les sociétés modernes, les modes de vie ont considérablement changé. La baisse des déplacements actifs (marche, vélo), la diminution du temps consacré aux jeux en extérieur et l’augmentation du temps passé devant les écrans sont autant de facteurs qui contribuent à la sédentarité. De plus, l’éducation physique scolaire, bien qu’indispensable, ne suffit pas à compenser ce déficit d’activité.
Quels sont les risques d’un mode de vie sédentaire ?
Le manque d’activité physique a des conséquences multiples :
- Physiques : Augmentation du risque d’obésité, de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.
- Psychologiques : Plus grande prévalence de l’anxiété et de la dépression chez les jeunes sédentaires.
- Cognitifs et sociaux : Diminution des performances scolaires et moindre intégration sociale liée à un déficit d’expériences collectives (sports d’équipe, jeux de groupe).
Comment encourager les jeunes à bouger davantage ?
Pour promouvoir une meilleure hygiène de vie, plusieurs approches peuvent être adoptées :
- Valoriser le plaisir du mouvement en proposant des activités variées et adaptées aux goûts des enfants.
- Limiter le temps d’écran en instaurant des périodes de pause active.
- Encourager les trajets actifs (marcher pour aller à l’école, utiliser le vélo plutôt que la voiture).
- Renforcer l’éducation physique avec des séances plus fréquentes et plus diversifiées à l’école.
- Impliquer les parents en favorisant les activités physiques en famille.
Quels sports et activités sont les plus adaptés selon l’âge ?
Les enfants développent d’abord des habiletés motrices de base (courir, sauter, lancer) avant de s’orienter vers des disciplines plus spécifiques. Jusqu’à 10-12 ans, il est conseillé d’expérimenter plusieurs sports sans spécialisation précoce. Les sports collectifs développent l’esprit d’équipe, tandis que les activités individuelles comme la natation ou l’athlétisme renforcent la discipline personnelle.
Quels sont les risques d’une activité physique excessive ?
Bien que l’exercice soit bénéfique, une surcharge d’entraînement peut entraîner des blessures, un syndrome de surentraînement ou un épuisement psychologique (burnout sportif). Il est essentiel d’adopter une approche équilibrée et de respecter les besoins physiologiques des jeunes, notamment leur temps de récupération.
En somme
- L’activité physique est un élément fondamental de la santé et du bien-être des enfants et adolescents.
- Face à l’augmentation de la sédentarité, il est urgent de promouvoir des modes de vie plus actifs, tant à l’école qu’en dehors.
- Un équilibre entre sport, jeu et repos permet de garantir un développement optimal et d’instaurer des habitudes bénéfiques pour la vie adulte.
Principale source
– Kohl HW et al. The pandemic of physical inactivity: global action for public health. Lancet. 2012;380:294–305.
– Activités physiques et sportives de l’enfant et l’adolescent : des croyances aux recommandations sanitaires. EMC – Pédiatrie 1. 2014;9(3):1-11.