Alimentation et maladies inflammatoires : quel impact réel ?
Les maladies inflammatoires chroniques, telles que les rhumatismes inflammatoires, le psoriasis et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, sont influencées par divers facteurs, dont l’alimentation.
L’alimentation influence-t-elle les symptômes des maladies inflammatoires ?
Selon plusieurs études, environ 25 % des patients souffrant de maladies inflammatoires chroniques (comme les rhumatismes inflammatoires, le psoriasis ou les maladies intestinales) rapportent que certains aliments peuvent améliorer ou aggraver leurs symptômes. Des aliments comme la viande rouge et les sodas sucrés sont souvent pointés du doigt pour leur effet aggravant, tandis que le poisson, les épinards et les fruits rouges sont perçus comme bénéfiques.
Pourquoi l’intestin joue-t-il un rôle clé dans l’immunité ?
Le tube digestif abrite 70 % des cellules immunitaires de notre corps. Cela signifie que l’alimentation a un impact direct et indirect sur notre système immunitaire. D’un côté, certains nutriments interagissent directement avec les cellules immunitaires. De l’autre, l’alimentation influence le microbiote intestinal, qui joue un rôle clé dans la régulation de l’inflammation et la perméabilité de l’intestin.
Quel est le lien entre l’intestin et les maladies auto-immunes ?
Des recherches récentes ont montré qu’un déséquilibre du microbiote intestinal (appelé dysbiose) pourrait contribuer à l’apparition et à l’aggravation des maladies auto-immunes. Un élément clé de ce processus est la zonuline, une molécule qui régule la perméabilité de l’intestin. Une augmentation de la zonuline peut entraîner une barrière intestinale plus perméable, favorisant l’inflammation et le développement de maladies comme la polyarthrite rhumatoïde.
Peut-on prévenir les maladies inflammatoires en modifiant l’alimentation ?
Des études suggèrent que renforcer la barrière intestinale pourrait être une piste intéressante pour prévenir certaines maladies inflammatoires. Des substances comme le butyrate (produit par la fermentation des fibres alimentaires) ou certains composés ciblant les récepteurs intestinaux ont montré des effets prometteurs pour réduire l’inflammation et ralentir la progression de ces maladies.
Les patients adaptent-ils leur alimentation après le diagnostic ?
Oui ! Une enquête réalisée auprès de 300 patients atteints de maladies inflammatoires chroniques montre que 44 % d’entre eux ont changé leur alimentation après le diagnostic. Parmi eux, 69 % ont pris cette initiative seuls, adoptant des régimes sans lactose, sans gluten, pauvres en sucre ou équilibrés. Pourtant, deux tiers des patients n’ont jamais discuté de leur alimentation avec un professionnel de santé.
Faut-il adapter son alimentation en cas de maladie inflammatoire ?
Bien qu’il n’existe pas encore de régime universel recommandé pour les maladies inflammatoires, les recherches montrent que certains ajustements alimentaires pourraient aider à réduire l’inflammation et améliorer la qualité de vie. Adopter une alimentation riche en fibres, en oméga-3 (poisson, huile d’olive), en légumes et en fruits pourrait être bénéfique. En revanche, la consommation excessive de sucres raffinés et d’aliments ultra-transformés semble favoriser l’inflammation.