Inactivité physique et sédentarité : Deux risques distincts pour la santé

L’inactivité physique et le comportement sédentaire sont devenus des problématiques majeures de santé publique dans le monde entier. Ces deux facteurs de risque, bien que souvent confondus, ont des effets distincts sur notre bien-être et notre longévité. Alors que l’activité physique est reconnue pour ses bienfaits indiscutables, l’inactivité et la sédentarité sont associés à un risque accru de maladies graves telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, certains cancers et des troubles mentaux. Cetarticle explore la différence entre ces deux concepts, leurs effets sur la santé et les recommandations pour prévenir leurs conséquences néfastes.

Quelle est la différence entre l’activité physique, l’inactivité physique et le comportement sédentaire ?

L’activité physique, l’inactivité physique et le comportement sédentaire sont trois concepts distincts mais interconnectés, chacun ayant des impacts différents sur la santé.

  • L’activité physique : Désigne tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques, qui entraîne une dépense énergétique. Cela inclut les activités quotidiennes comme marcher, faire du vélo, faire du sport, mais aussi les tâches ménagères et professionnelles. Selon l’OMS, il est recommandé aux adultes d’atteindre 150 minutes d’activité modérée ou 75 minutes d’activité intense par semaine pour bénéficier de ses effets protecteurs sur la santé.
  • L’inactivité physique : Désigne le manque d’activité suffisante pour atteindre ces seuils. Elle augmente le risque de maladies chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers.
  • Le comportement sédentaire :Se réfère au temps passé en position assise ou allongée, sans aucune activité physique, en dehors des périodes de sommeil. Cela inclut des comportements tels que regarder la télévision, travailler sur un ordinateur, ou se déplacer en voiture. Bien que le comportement sédentaire et l’inactivité physique soient souvent confondus, il est crucial de les différencier pour mieux comprendre leurs effets respectifs sur la santé.

Pourquoi est-il important de distinguer l’inactivité physique du comportement sédentaire ?

Bien que l’inactivité physique et le comportement sédentaire soient tous deux nuisibles, il est essentiel de les différencier pour mieux cibler les interventions.

  • L’inactivité physique : résulte d’une faible intensité d’activité physique
  • Le comportement sédentaire est principalement caractérisé par un manque de mouvement, indépendamment de l’intensité de l’activité.

Des études ont montré qu’un mode de vie sédentaire, même avec un niveau d’activité modéré ou élevé, augmente considérablement le risque de maladies chroniques. Par exemple, les recherches ont établi qu’un temps excessif devant un écran (plus de 4 heures par jour) est fortement associé à une mortalité accrue, même chez les personnes physiquement actives.

Quel seuil de comportement sédentaire est-il nocif pour la santé ?

La durée du comportement sédentaire joue un rôle majeur dans les risques pour la santé. Une étude a révélé qu’au-delà de 6 à 8 heures par jour de position assise, le risque de mortalité augmente de manière significative, en particulier pour les maladies cardiovasculaires. Ce seuil est encore plus marqué lorsqu’il s’agit du temps passé devant la télévision, où un temps excessif augmente considérablement les risques de mortalité prématurée et de maladies cardiaques.

Quels sont les effets de l’inactivité physique et du comportement sédentaire sur la santé ?

Les effets de l’inactivité physique et du comportement sédentaire sur la santé sont vastes. L’inactivité physique est l’un des principaux facteurs de risque de maladies non transmissibles, responsables de millions de décès chaque année à l’échelle mondiale. Les principales maladies affectées incluent :

  • Les maladies cardiovasculaires : L’inactivité physique augmente le risque de maladies coronariennes de 16 % et est un facteur de risque majeur pour les accidents vasculaires cérébraux.
  • Le diabète de type 2 : L’inactivité physique augmente le risque de diabète de type 2 de 20 %, rendant cet état encore plus préoccupant dans un contexte d’alimentation moderne et de comportements sédentaires.
  • Les cancers du sein et du côlon : L’inactivité physique est responsable d’une augmentation du risque de ces cancers, avec des risques accrus de 33 % et 32 %, respectivement.
  • L’obésité et l’hypertension artérielle : Ces deux conditions sont fortement liées à l’inactivité physique, contribuant à la hausse des risques de morbidité et de mortalité prématurée.

Le comportement sédentaire, bien que souvent sous-estimé, présente également des risques indépendants d’effets néfastes. Le temps prolongé passé assis, même avec un niveau d’activité physique modéré, est associé à un risque accru de multimorbidité et de mortalité, en particulier à travers des pathologies cardiovasculaires et des maladies métaboliques.

Quelles solutions pour réduire les risques liés à l’inactivité physique et au comportement sédentaire ?

Il est possible de prévenir ou d’atténuer les effets néfastes de l’inactivité physique et du comportement sédentaire par des changements dans le mode de vie. La solution passe par :

  1. L’augmentation de l’activité physique : L’adoption d’une routine d’exercices physiques réguliers est essentielle. L’OMS recommande 150 minutes d’activité modérée par semaine pour les adultes.
  2. La réduction du temps passé en position assise : Il est crucial de limiter les longues périodes d’inactivité. Des pauses régulières, même de quelques minutes, peuvent réduire les risques associés au comportement sédentaire.

Conclusion : Comment agir pour prévenir les risques liés à l’inactivité physique et au comportement sédentaire ?

L’inactivité physique et le comportement sédentaire sont deux facteurs de risque majeurs qui, ensemble, contribuent de manière significative à la morbi-mortalité. En modifiant notre mode de vie, nous pouvons non seulement améliorer notre bien-être, mais aussi réduire le fardeau économique lié aux maladies non transmissibles.

Sources :

  1. Biswas, A., et al. (2015). Sedentary time and its association with risk for disease incidence, mortality, and hospitalization in adults: a systematic review and meta-analysis. Annals of InternalMedicine, 162(2), 123–132.
  2. Wijndaele, K., et al. (2018). Physical activity, sedentary time, and mortality: A prospective cohort study. Lancet, 379(9820), 1343-1352.
  3. L’inactivité physique et le
  4. Hajjioui A, Azzouzi S. Comportement sédentaire : deux facteurs de risque bien distincts !Revue de Médecine Générale et de Famille. 2022;20:280-288.

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